La Généalogie de la Morale

La Généalogie de la Morale est un écrit de Friedrich Nietzsche de 1887. Voici un résumé du déroulement de la pensée de Nietzsche.

Premier traité

  1. Le jugement bon provient des puissants et aristocrates qui définissent ce qui doit être. Les valeurs communément acquises sont le fait d’une classe dominante.
  2. Le bon et la noblesse d’esprit serait étymologiquement à rapprocher des peuples aryens avancés, en opposition au mauvais qui se rapporterait aux peuples préaryens bruns.
  3. L’aristocratie cléricale détourne l’homme de l’agir. Elle est encore plus dangereuse que les maux dont elle prétend sauver.
  4. La noblesse des prêtres met en avant les faibles et les misérables au détriment des forts et des puissants. Le début de cette inversion des valeurs, le soulèvement d’esclaves en morale, intervient avec les Juifs.
  5. La haine des juifs, source de l’inversion des valeurs, est sournoise car elle s’accompagne d’une mise en avant des valeurs d’amour grâce à Jésus le “rédempteur”, soit-disant ennemi d’Israël mais qui en sert les intérêts. Israël a triomphé de tous les autres idéaux.
  6. La plèbe a remporté la victoire, la “rédemption” de l’humanité est en bonne voie grâce à l’influence judéo-chrétienne. l’Église n’attire plus mais son poison se répand sans obstacles.
  7. La morale d’esclaves est basée sur la réaction des rejets des événements extérieurs, non à une action pour soi. Elle a besoin d’un adversaire pour exister. Le ressentiment devient créateur de valeurs. La morale des forts, des maîtres, est gorgée de vie et de passion. Le regard de supériorité n’est en rien aussi nocif que celui du ressentiment. Chez les “bien nés”, l’action est indissociable du bonheur. Le concept de “méchant” engendré par le ressentiment n’a d’autre but que de se faire sentir “bon” par comparaison.
  8. Le “mauvais” n’est que l’opposé du “bon” noble, orienté vers soi-même. Le “méchant” vient du ressentiment, orienté vers l’extérieur. Les instincts de ressentiment portés par les esclaves ont entraîné la régression de la vraie culture.
  9. L’homme européen se voit en train de régresser, de se diminuer, et il est fatigué de ce spectacle. C’est cela le nihilisme, quand l’homme est fatigué par l’homme lui-même.
  10. Les faibles voient dans leur faiblesse une vertu alors qu’elle est simplement leur essence. Ils croient être bons par le simple fait qu’ils ne brutalisent pas, qu’ils restent discrets et ne font de mal à personne. Ils pensent même avoir du mérite à se comporter de la sorte.
  11. La fabrication des idéaux: la faiblesse est renversée en mérite, l’impuissance en bonté, la bassesse en humilité, la soumission (à Dieu) en obéissance. Cette misère est une préparation à la “béatitude”, au jugement dernier, à l’avènement du royaume de Dieu. Les faibles sont les défenseurs de “la justice”.
  12. Sur l’opposition “bon ou mauvais”: Il n’y a peut-être pas de marque plus caractéristique de la “nature supérieure”, de la nature vraiment spirituelle que d’être en dissension au sens que l’on vient d’évoquer et de demeurer un véritable champ de bataille où s’affrontent ces opposés. L’opposition Rome-Judée représente ce combat. Les Romains étaient les forts et les nobles, les Juifs le peuple du ressentiment. Sur la Révolution Française et Napoléon… (à relire)
  13. La tâche d’avenir du philosophe est de déterminer la hiérarchie des valeurs.

Note: Sur la question du racisme et de l’antisémitisme, lire note bas-de-page 3 p88-89-90 à propos de la bête blonde

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